19. Belle pour les uns, hideuses pour d'autres , apprenons à l'aimer.
Écrit par
Koch Bernard "azalbert"
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le 12-02-2008 23:49
J'ai trouvé un article par hasard sur le web sur la verrière de la place de la gare auquel j'ai apporté mon commentaire.
J'arrive et je suis choqué en regardant l'ensemble, je le rejette..... je prends du recul et soudain j'imagine la vie sur cette place et je me mets à l'aimer.....
Lorsque l'on se trouve sur la place face à la gare ce n'est pas terrible, mais l'espace s'est subitement agrandi et redonne une certaine cohérence avec le nouveau cinéma Gaumont Palace à droite et l'espace Amiens 2 à gauche. Lorsque l'on se trouve sous la verrière nous sommes un peu atteint de claustrophobie tant la verrière apparaît "écrasante". Par contre si l'on descend au niveau inférieur, ce qui sera la future entrée basse de la gare SNCF, et que l'on se tourne vers la tour Perret, celle-ci prend une autre dimension aérienne. Elle ne semble plus aussi isolée, elle se dresse fière, provocante, s'opposant au ciselet de la verrière qui la coupe en son centre, elle peut paraître plus belle dans sa noblesse architecturale de pureté et de simplicité. Le cube de verre sommital semble dérisoire et pourtant il se distingue dans le ciel tel un aiguillon.
Ce qui est à déplorer c'est le choix de la couleur des vitres de la verrière. Du verre plus transparent, avec des jolis dégradés de couleurs différentes et vives, aurait créé un aspect de kaléidoscope. Un jeu d'ombre et lumière avec les quelques rares rayons de soleil filtrant pouvait égayer l'ensemble par un artifice de couleurs.
Les vitres paraissent assez petites car limitées par des cadres métalliques lourds, elles sont alourdies encore par les fixations métalliques aux sommets des piliers en forme de baleines de parapluie grossières, paraissant trop rapprochées, car assez courtes et épaisses. Les rayons du soleil ont beaucoup de difficulté à traverser cette opacité, ce qui donne cette impression d'écrasement." de sous-bois" m'a-t-on dit. L'imagination des artistes n'a pas de limite ce qui la justifie.
Ce qui m'a le plus "choqué " ce sont les arêtes vives et rectilignes de la limite du verre à la périphérie et encore plus aux angles. Une jolie petite dentelle de verre ou en fer forgé pour la délimiter, aurait casser ce tranchant. Une certaine souplesse de rupture eut créé un fondu moins rigoureux, moins froid dans l'espace et valoriser sa réalisation par harmonie avec l'ensemble environnemental.
Quant à la projection de cet ensemble en venant du centre ville, cela donne une impression d'arrêt, de couperet, de fin d'impasse, une coupure sévère de l'horizon. Une rupture brutale se présente au regard. la nouvelle couleur de la construction atténuera certainement en partie cet effet.
Mais ne soyons pas trop critique l'espace Pompidou vu de l'extérieur n'a rien à envier dans sa singularité novatrice à notre verrière et pourtant quel succès national et international. Tout comme la tour Eiffel tant critiquée après sa construction.
Il est vrai qu'il faut attendre la fin des travaux pour se donner une opinion définitive avec des arbres( Buis parait-il) . Pour créer un jardin à la française ? Sa fontaine "si elle fonctionne" sic et les éclairages de nuit en harmonie avec ceux de la tour Perret. Tout cet ensemble sera certainement plus chaleureux . Alors patience.
De toute façon la place alphonse Fiquet était, disons, peu attrayante, ne tentait personne pour y séjourner. Si des terrasses animées, colorées et fleuries s'y installent, cette place au couvre-chef imposant peut redevenir conviviale. C'est en partie le but recherché.
Amiens n'est plus seulement "le vieil Amiens" si hideux après ses bombardements et sa reconstruction hâtive. Il y a quelques années qui parlait d'amiens ? Mais notre municipalité a osé réorganiser et "moderniser" la globalité de son espace. Tentant de pallier au mieux aux besoins de ses habitants par des nouvelles exigences urbanistiques et culturelles. C'est Amiens du siècle à venir. Une ville nouvelle s'encastre dans le cheminement de son patrimoine. Amiens du 21 ème siècle s'ouvre devant nous place alphonse Fiquet et ses alentours, prolongeant et adoucissant l'oeuvre futuriste de Perret.
Amiens se tourne vers le futur sans oublier son histoire.
Il FAUT SE L'APPROPRIER, APPRENONS A L'AIMER....
mardi 12 février 2008
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