Samedi soir 30 octobre 2010 très violentes douleurs, j'ai des brulures atroces rétro-sternales. Je prend deux aspirines et un dafalgan. Les douleurs s'estompent et je peux dormir une partie de la nuit.
Dimanche 31 octobre les douleurs rétro-sternales reprennent mais moins vives, je pense à une gastrtrite.
Lundi 1er novembre les douleurs rétrosternales reprennent de plus belles, je prends du phosphalugel, un anti acide plus rien ne les calme.
Le mardi 2 novembre au matin les douleurs sont atroces, je téléphone à mon médecin traitant pour une consultation, il me propose d' aller à son cabinet à 20heures 30. Les douleurs devenant trop violantes, je téléphone en début d'après midi au CHU . Une personne en parle à un médecin, celui-ci téléphone à SOS médecin qui vient une heure après à (17 heures)
Ce médecin diagnostique une forte gastrite avec reflux oesophagien, avec également un signe Murphy positif . Ce reflux serait dû selon lui à un problème biliaire, mais il craint aussi une pancréatite. Il me prescrit un calmant pour la douleur, du mopral et du gaviscon. Il me fait également une presciption pour le lendemain : une échograpphie Pancréatico-hépato-biliaire et un examen de sang: NFS - Glycémie- TGO, GPT - et enzymes pancrétiques. Pour lui il n'y a aucuns signes d'infarctus qui justifient un ECG.
Le traitement qu'il m'a prescrit n'a aucun effet sur ma violente douleur rétrosternale.
Le mercredi 3 novembre Je fais pratiquer l'échographie qui confirme le signe Murphy, mais ne montre absolument rien de particulier. Par contre l'examen de sang montre une élévation des globules blancs à 11000 dont 8000 polynucléaires, une VS à 17 la 1 ère heure et 35 la 2 ème heure, les enzymes TGO et GPT sont augmentés mais sans excès Les enzymes pancréatiques sont normaux (je ne suis plus en possession des résultats, le CHU ne me les a pas rendus). Ma température corporelle est à 37°8.
Le vendredi 5 novembre au matin les douleures reviennent de plus belles, j'appelle à nouveau mon médein traitant. Toujours surbouké, il me propose son associée. Elle vient à 17 heures. Pour elle il s'agit bien d'un problème gastro-intestinal avec reflux oesophagien. Mais elle se fixe encore sur une cause biliaire ou pancréatique. Devant mon état et au regard des résultats des examens sanguins elle téléphone à la clinique de l'Europe pour une tomodensitométrie abdominale (scanner) en urgence. La clinique ne pourrait la pratiquer que le lundi 7 novembre et le médecin généraliste me demande à nouveau de refaire des examens de sang pour cette même date. Toujours pas dECG pratiqué car pour ce second médecin en 48 heures il ne s'agit pas d 'un infarctus.
Ce même vendredi 5 novembre au soir dès le départ de ce second médecin, je me lève et je vais fermer mes volets. C'est alors que je suis pris d'un malaise intense et je m'assois sur mon fauteuil incapable de me mobiliser tant la douleur est intense. Ma femme était partie chercher les médicaments prescrits par ce médecin et avait oublié ma carte vitale, elle revient donc en vitesse à la maison. Je lui demande alors de téléphoner d'urgence au SAMU et d'insister car je suis sûr de faire un infarctus malgré que les médecins généraux pensaient le contraire. Le SAMU envoie une ambulance qui refuse en arrivant de me prendre en charge tant mon état les inquiétait. Les ambulanciers téléphonent à nouveau au SAMU qui enfin arrive pour me transporter d'urgence à l'hôpital il est 19 heures 30.
Arrivée à l'hopital ce vendredi 5 en urgence.
Après l'examen d'un ECG (difficile à interpréter du fait que je suis porteur d'un bloc de branche gauche complet depuis l'âge de 45 ans ) , les enzymes cardiaques sont vérifiés en urgence ils sont très élevés ce qui démontre une très grosse souffrance cardiaque.
Le diagnostic d'une très grande souffrance des coronaires est posé avec ID (-) . Je souffrais alors d'un très gros infarctus au niveau de l'apex (depuis trois jours selon les médecins du CHU) qui m'avait occasionné la survenue d'un thrombus dans le ventricule gauche ( vu à l'échographie cardiaque).
Le Samedi 6 novembre on me pratique une coronarographie qui montre 4 coronaires obstruées dont trois de façon importante. Le praticien me pose deux stents dans une oblique gauche et un stent dans l'oblique droite de I'IAV.
Pour la circonflexe et la droite on verra plus tard...
Retour ce même jour en Soins intensifs cardio sous surveillance cardiaque intensive.
Le 10 novembre d'après une nouvelle échographi cardiaque le thrombus a disparu dans mon ventricule gauche. Ouf !
Le jeudi 11 novembre je suis transféré dans le service de médecine cardiologie B 1 . Surprise il n'y a plus de place. On me dépose dans l'autre sercice de cardiologie de semaine qui ferme le lendemain pour le WE. Donc le lendemain ....
Vendredi 12 novembre je réintègre le service dans lequel je devais être la veille car des places ont été libérées comme tous les vendredi de chaque semaine.
Le lundi 14 novembre le médecin chef de clinique de ce service veut me renvoyer dans le service de cardilogie de semaine, ce que refuse avec vigueur, disant qu'il ne fallait pas me prendre pour une balle de ping-pong que l'on renvoi d'un service à l'autre au grè de femetures économiques de services décidées par l'administration hospitalière. Je m'énerve de plus en plus et fini par avoir de très violentes douleurs rétrosternales. Le médecins qui voulait me faire changer de service s'affole et devant les signes de l'ECG pense à une nouvelle obstruction au niveau des stents. Ceci se confirme après une nouvelle coronarographie. Une nouvelle désosbtruction, accompagnée d'une nouvelle dilatation sont pratiquées au niveau de la coronaire où ont été posés deux stents bout à bout. J'avais prévenu que l'un de mes facteurs de coagulation était très résitant au lovénox car déjà il y a 14 ans j'avais fait une migration pulmonaire alors que j'étais traité à 0,50/jour avec ce même médicament. On a alors décidé de doubler ce la dose qui s'est alors révélée efficace. Que de temps perdu...... Que de souffrance inutiles...que l'on aurait pu éviter si au minimum la certitude médicale ne l'avait emportée sur les informations argumentées du patient.
Je resterai dorénavant très incertain vis à vis d'un diagnostic de médecin généraliste, puisque deux se sont consécutivement trompés, ce qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques si je n'avais pas été au minimum connaisseur des signes de l'infarctus. Ce qui m'a conduit à appeler moi-même le SAMU et ce qui m'a sauvé mais avec des séquelles que je garderai toute ma vie et qu'on aurait pu éviter . Je suis également en colère auprès de la direction du CHU qui sous prétexte de faire des économies, oblige le transfert X fois des patients d'un service à l'autre pour en fermer un sur deux le WE.
Et que l'on me dise pas qu'il manque des infirmières. Une des infirmières du service est partie pendant mon séjour car la direction du CHU lui a offert une prime suffisamment conséquente pour qu'elle anticipe son départ pour s' installer en libéral afin de libérer un poste au CHU (non remplacé évidemment, ou remplacé en prenant du personnel d'un autre service) . C'est la nouvelle politique des hôpitaux généraux d'offrir des primes aux agents pour anticiper leur départ et ainsi pouvoir fermer des services périodiquement. Les hôpitaux publics participent aussi à la diminution du déficit public en réduisant le coût de la masse salariale en en incitant le personnel à des départs anticipés grace aux primes de départ.
Va-t-on vers une privatisation accrue de la politique de santé pour réduire le déficit public ? Il semblerait que cela se confirme.
Je tiens à remercier et à féliciter l'équipe médicale de très haut niveau, le personnel soignant et de service de cardiologie de ce CHU. Leur compétence et leur gentillesse m'ont permis d'accepter ma pathologie.
Sans rancune pour les erreurs de diagnostic de mes deux médecins généralistes. Qui je pense, même avec un ECG " s'il l'avait fait " n'auraient pas décelé cet infarctus, la lecture étant rendu difficile par le bloc complet de ma branche gauche. Mais de grâce la prochaine fois dans le doute qu'ils fassent hospitaliser d'urgence un patient qui présenterait les mêmes graves symptomes, même s'ils ne sont pas absolument typiques du traditionnel infarctus. Car traîner 5 jours avec un infarctus important relève d'une abération médicale.
Je n'ai pas situé volontairement la ville ni le lieu de mes problèmes de santé, par discrétion pour ne pas nuire aux personnes en référence. Mon histoire est absolument réelle et les personnes concernées se reconnaîtront. Du moins je le pense.
PS : Mon dossier médical avait été envoyé par le CHU par erreur à un médecin Homonyme de mon médecin traitant à 150 kms de mon habitation. C'est le Professeur du service de cardiologie qui m'en à fait imprimer un nouveau lors d'une contre-visite pour le remettre moi-même au médecin traitant et il m'en a fourni un double aussi pour mon usage personnel. Mon médecin traitant n'étant pas là je l'ai remis à son associée le lendemain de ma contre-visite chez le Professeur de cardiologie.
suite
Le 22 décembre 2010 au soir : Nouvelle douleur rétrosternale.
j'utilise le nati-spray, la douleur se calme mais seulement un quart d'heure après, puis je vais me coucher.
Le 23 décembre j'appelle mon médecin traitant pour l'en informer. il décide de passer me voir. Il me prescrit de me rendre à l'hôpital. Pas moyen de trouver un ambulance taxi, mon voisin m'y conduit.
Arrivé au CHU, après ma prise en charge aux urgences, je suis transféré à nouveau dans le service de soins intensifs cardio pour la troisième fois.
Le lendemain un cardiologue me fait une échocardiographie d'effort . Mon électrocardiogramme est selon le médecin "illisible" du fait de mon bloc complet de branche gauche, mais l'echocardiographie d'effort montre un territoire cardiaque très mal vascularisé au niveau de la coronnaire circonflexe qui n'a pas reçu de stent malgré que sa sténose était aux alentours de 90 %.
Le professeur me propose une troisième coronarographie.
La circonflexe non stentée est très sténosée, pose alors d'un stent actif.
L'IVA stentée préalablement est à nouveau sténosée, donc pose à nouveau d'un stent actif supplémentaire.
La première oblique qui avait reçu deux stents antérieurement est également resténosée et quelques microcaillots s'y trouvent répartis sur toute sa longueur, pose à nouveau d'un seul stent actif cette fois mais plus long que les deux non actifs précédemment implantés.
Je sors le lendemain avec quand même un léger hématome au point de ponction de l'artère fémorale.
Le fait d'avoir implanté des stents actifs, le professeur me supprime la prescription d'AVK et represcrit de l'Efient - anti-agrégant plaquettaire- (sa presciption avait était supprimée par l'interne de cardio 30 jours après l'implantation des premiers stents). Le professeur me dit que c'était trop court 30 jours comme délai. Du fait que j'avais eu un caillot, heureusement disparu à ce jour, dans le ventricule gauche. Donc cette fois il faudra réellement attendre que les stents soient enveloppés par l'endartère pour envisager d'arrêter l'Efient.
Entre-temps l'associée de mon médecin traitant avait fait deux fois la demande de prise en charge à 100% par la sécurité sociale, m'a t-elle certifié. A ce jour, 55 jours après mon premier infarctus, le service médical de la sécurité sociale ne trouve aucune trace d'un quelconque dossier de demande de prise en charge. Cette associée étant en vacances pour la période de Noël , mon médecin traitant m'a demandé de lui photocopier mon dossier médical et de lui remettre car c'est sa remplaçante qui le détient, pour cette fois effectuer la demande lui-même ce même soir. Soit 55 jours après mon premier infarctus. Il m'a même dit de conserver le récent dossier de ma dernière hosptalisation après lui avoir photocopié afin qu'il ne soit pas encore égaré.
Chez le pharmacien :
Ce qui aurait pu être grave également c'est l'erreur que l'employée de la pharmacie a commise. Elle me présentait deux boites d'antivitamine K alors qu'une seule était prescite. Je lui pose la question, pourquoi deux boites ? Elle me répond : parce que vous n'en aurez pas assez d'une boite puisque le médecin a prescit, un demi préviscan le matin, trois quarts le midi, et un demi le soir.
Je lui répondis que son erreur était très grave dans sa lecture de la prescription puisqu'il s'agissait en réalité de l'alternance : un demi comprimé un jour et les trois quarts d'un comprimé le jour suivant et ainsi de suite. Imaginez que je n'ai pas eu connaissance de la presciption réelle et que cette employée m'ait noté ce que elle avait compris, je risquais une hémorragie grave. Il est anormal que cette employée de pharmacie délivre des médicaments auusi importants sans en référer au pharmacien.
Espérons que cette fois tout ira bien.
Je rappelle que j'ai fumé de l'âge de 21 ans à 23 ans. Par contre j'ai fréquenté des milieux très enfumés , car j'étais musicien dans un orchestre pendant 9 ans et une collègue de travail m'a asphyxiée avec sa tabagie pendant 4 ans.
Je ne consomme pas du tout d'alcool.
Je pratique le golf , la musculation d'entretien (qu'il m'est déconseillé de reprendre pour une période de convalescence indéterminée), la marche que j'aime beaucoup m'est fortement recommandée.
Je traite maintenant :
- Mon cholestérol qui était trop élevé à 2,60, malgré que je ne mange jamais gras, il est traité avec un hypocholestérolémiant, Je l'avais laissé très augmenté à l'époque pendant laquelle je pratiquait intensivement la musculation, je mangais trois oeufs et un à deux biftecks par jour.
- Ma tension artérielle qui était limite la PS à 140 ou 150 / la PD à 90 ou 95 , est traitée avec un inhibiteur de l'enzyme de conversion.
- Une légre insuffisance ventriculaire gauche au niveau de l'apex, là où se situait mon infarctus, est traitée avec un un inhibiteur calcique ( j'ai refusé les Béta bloquants )
- Et pour éviter de thromboser mes coronaires je prends deux antiagrégants plaquettaires/jour.
J'ai été très en forme jusqu'à l'âge de 71 ans. Quelques erreurs diététiques ont insidieusement accentués mes risques génétiques, puisque la plupart de ma famille a ce problème plus ou moins tardivement d'hypercholestérolémie. Toujours grand bricoleur, et je n'hésitais pas à faire des gros travaux très durs jusqu'à ces derniers mois, juste avant mon premier infarctus.
mardi 30 novembre 2010
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