Il ne faut pas faire d'amalgame entre les dogmes spirituels des religions et la gestion de la République par l'Etat.
Les religions n'existent qu'avec l'approbation d'adeptes. On "adopte" une religion. C'est une décision individuelle. En aucun cas elle ne peut-être décrétée. Il est un devoir de laisser à chacun le droit de croire en telle ou telle autre religion. Il est aussi un devoir de laisser à chacun le droit de ne croire en aucun dogme spirituel. Le droit d'imposer sa conception spirituelle n'appartient à personne. Mais chacun est libre de pratiquer sa religion et d'argumenter le pourquoi de ses croyances. Pour autant qu'il ne cherche pas à les imposer.
Depuis 1925 la France a séparé l'église de l'état.
La France est devenu un pays laïque dans sa conception sociale du présent et du devenir de l'homme. L'appartenance religieuse n'a plus d'influence sur les choix de société. Les Français élisent leurs responsables politiques à la majorité. Les choix d'options politiques sont libres. Il est même possible d'en changer s'il s'avère que ces choix ne répondent pas ou plus à la nécessité d'une période. Le système socio-politique Français est à l'apogée de la liberté de chacun d'effectuer des choix qui n'engagent pas un avenir définitivement figé.
La société Française ne suit pas le dogmatisme immuable des religions. Et c'est heureux. La France est en perpétuelle évolution. Certes, certaines périodes sont plus ou moins difficiles à passer, mais la France s'est toujours sortie de ces impasses.
Il n'est pas interdit à l'Etat d'adopter des principes de conduites sociales dont la religion s'est appropriée dans ses écritures. Pour autant que ces principes de conduites vont dans le bon sens civique et moral nécessaire au bon équilibre et à l'harmonie sociale des Français. Mais il n'est absolument pas nécessaire que ces principes soient "dictés" pas les représentants des cultes.
Chacun est libre, s'il le désir, de pratiquer sa religion dans les lieux de cultes appropriés pour écouter la parole des représentants de "sa" religion.
Par contre il faut bannir l'intégrisme qui aliène l'homme à un dogme absolu. Cet intégrisme n'existe pas que dans les religions, il existe aussi dans certains partis totalitaires qui souhaiteraient que tout et tous fonctionnent à partir d'une pensée unique. Il faut également abolir toute forme de "dictature" qu'elle soit d'Etat ou individuelle.
Seule la démocratie permet à l'homme, Être de pensée individuelle et Être unique, de s'appropier, par l'élection ou sous autre forme participative, des choix de société qu'il pense les plus appropriés pour son présent et pour son avenir.
La France a un passé, certes empreint de religion "catholique de surcroît". Mais les Français n'ont pas choisi "leur" religion, celle-ci s'est imposée à eux (période d'inquisition), voire parfois de manière tragique. Maintenant d'autres religions s'imposent par leur nombre de pratiquants ou sympathisants. Nous ne sommes pas, loin s'en faut, en période d'inquisition. Mais il est normale que notre République défende ses principes de démocratie et n'admette pas qu'aucune religion "s'impose" dans son fonctionnement. Toutefois, les religieux ont le droit, comme tout à chacun, d'exprimer leur accord ou leur désaccord sur la conduite d'une politique, s'ils le font en tant qu'individus, mais non en tant que représentants des cultes.
De même que le Chef de l'Etat peut exprimer à titre individuel sa pensée spirituelle dans une discussion commune, mais il s'oblige de réserve s'il s'exprime en tant que Chef dEtat.
En France l'Etat accorde le droit aux religions de pratiquer leurs cultes. Mais seul l'Etat, institution suprême, est le garant d'une République souveraine, démocratique et laïque. La République s'octroie la qualité de garantir l'espérance d'un devenir harmonieux et durable pour chaque Français, lui-même acteur dans la République pour sa propre destinée.
Les religions peuvent à la demande de leurs adeptes fonder une espérance, mais celles-ci ne sont pas institutionnalisées et ne peuvent être représentées sous quelque forme que ce soit, ni interférer dans le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions.
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