Il s'avère que les prévisions ultra-pessimistes de l'OMS, relayées par une pression des laboratoires sans précédents, ceux-ci ayant pressenti le panier financier, deviennent un fiasco de santé publique internationale. La "grande pandémie hivernale" de grippe A ne pointe que le bout de son nez en France et en Europe et semble déjà s'étiolée après un pic mineur. Le nombre de cas déclarés, environ 3 millions, dont trop peu de cas ont été vérifiés par la recherche systématique d'anticorps (trop cher pour le faire systématiquement), alors on se base sur une symptomatologie plus ou moins bien précisée par les patients. On fait une enquête épidémiologique sur quelques femmes enceintes 2 sur 10 avaient contracté le virus sans l'apparition de symptômes ( porteurs sains ) et hop on extrapole en ajoutant quelques millions de cas asymptomatiques possibles. Il est grand temps de redonner à la santé publique sa véritable place dans notre médecine. Les enquêtes épidémiologiques ne s'improvisent pas. Le suivi d'une pandémie obéit à des règles strictes, celles-ci peuvent permettre d'extrapoler la gravité et l'étendue d'une maladie si elles sont rigoureusement appliquées. Il semblerait que cette extrapolation a été faite de façon précipitée par la méconnaissance du virus mutant. Les laboratoires, précipités par la demande pressante de l'O.M.S et des gouvernements, se sont lancés très rapidement dans la recherche d'un vaccin, cette course effrénée a permis de battre les records puisque quatre laboratoires ont mis au point trois vaccins (excusez du peu). Dans la frénésie les gouvernements et en particulier la France se sont précipités pour effectuer une commande invraisemblable (95 millions de doses en France) sans en connaître la réelle efficacité et sa durée. Il s'avère que ces vaccins n'ont pas la confiance des Français et la crainte de cette grippe "létale" n'a fait peur qu'à peu de citoyens malgré un incroyable déballage médiatique. L'instinct du risque existerait-il encore chez les Français au point d'avoir prédit la faiblesse de cette pandémie ? ou est-ce que nous serions plus "kamikazes" que dans d'autres pays ? ou encore les Français n'auraient-ils plus confiance en leurs médecins ou en leurs élus politiques ? Je ne crois absolument pas à la peur de la réaction vaccinale, peu de personnes se posent la question lorsqu'elle est obligatoire.
Reste l'aspect économique et organisationnel de la vaccination. Fallait-il commander autant de doses sans en connaître sa réelle efficacité ? On peut comprendre la réaction de notre gouvernement dans cette erreur, l'expertise française en santé publique et épidémiologie n'est pas au top niveau et les conseillers se contredisent entr'eux. Alors il a bien fallu prendre une décision. Mais il s'avère que c'est aussi une décision démesurée. Maintenant les pays qui ont hâtivement acheté trop de vaccins cherchent à les revendre. Il est certain qu'ils seront soldés. C'est lamentable ! La sécurité sociale accuse en France un déficit colossal que les Français vont découvrir incessammement sous peu par les mesures draconiennes que l'Etat va imposer pour tenter de le réduire. Quoi qu'à chacune des nouvelles mesures d'envergure le déficit s'accroît paradoxalement et les Français payent toujours plus.
Quant à regretter de ne pas avoir laissé les médecins faire les vaccinations, je ne suis pas sûr qu'il y ait eu plus de demandes. On ne court pas chez un médecin pour se faire vacciner lorsque ce n'est pas obligatoire. Cette autorisation eut fait exploser le coût, car ces médecins auraient demandé des examens supplémentaires, les patients en auraient profité pour une consultation médicale. Il est grand temps de recréer des services de santé publique municipaux ou des services de santé publique au sein des hôpitaux.
La TRILOGIE DE LA REPONSE AU BESOIN DE SANTE n'a pas été appliquée pour cette "pandémie".
1) L'offre de soin : Elle a été hâtive et prédominante. Annoncée par un matraquage médiatique plus ou moins bien organisé, et accompagné d'annonces statistiques des plus fantaisistes ( x morts sans certitude de causalité avec le virus), matraquage sur l'utilité du vaccin allant même dire aux Français que l'injection était indolore comme-ci c'était la cause de leur méfiance, ridicule, des médicaments antiviraux dont tout le monde doute de leur réelle efficacité, des démonstrations de règles d'hygiènes qui ont fait rire tant elles sont habituellement pratiquées par le commun des mortels.
2) Le besoin a pu être perçu comme - possible -par les citoyens (à force de matraquage) mais n'a jamais été exprimé réellement par les adultes sauf lorsqu'il s'est agi du risque dominant chez les enfants, alors les parents ont préféré dans beaucoup de cas les faire vacciner et l'ont fait pour eux-mêmes en même temps puisqu'ils étaient présents lors de la vaccination. Mais ce besoin n'a été traduit qu'à cause du doute sur le risque, celui-ci ne faisait pas suite à une demande de soins exprimée.
3) La demande n'a jamais été réellement exprimée par la grande majorité des Français.
Ainsi le lancement d'une action de prévention à l'échelon international a mal fonctionné en France. Pourtant le risque était supposé réel et l'est encore puisqu'il est répété en permanence par nos élus et nos média. Ce sera toujours ainsi, à force de faire peur aux français sur tout : grippe aviaire, maladie de la vache folle, grippe A... déroute économique et financière, précarité, chômage, réchauffement climatique, etc.. etc... Plus personne ne croit plu en rien, ni en personne sur la capacité à gérer les évènements dramatiques et il s'établit une sorte de stoïcisme devant la gravité annoncée au point de réagir par un rejet.
L'identité des Français s'exprime par ce rejet d'offre se soins de prévention de la santé, car les couleuvres commencent à ne plus passer tant elles se multiplient.
N'oubliez jamais que la trilogie de la réponse à un besoin nécessite une offre de service en adéquation avec un besoin avéré, une demande de service exprimée ou sous-tendue. Toute offre de service qui n'entre pas dans cette trilogie ne sera que gaspillage de temps, de moyens en personnels, financiers, matériels et structurels.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire